Après vous avoir présenté le groupe des jambons et des mauvais, passons au groupe des moyens. Les moyens sont des équipes qui pensent pouvoir faire les séries et qui pourraient surprendre. Par contre, une ou deux blessures clé et ces équipes peuvent se retrouver dans les bas fonds.
21) Tennessee (7-9, en 2e place dans leur division): J’ai eu peur que les Titans se soient contés des histoires l’an dernier en se faisant croire qu’ils étaient des prétendants aux séries et au titre. La réalité, c’est que c’est une équipe en reconstruction qui a été plus solide que prévu. Mais la direction des Titans joue le livre de la reconstruction de la bonne manière, en laissant les clés de leur attaque à Jake Locker pour son développement. Matt Hasselbeck aurait été capable de leur faire gagner je pense un ou deux matches de plus. Mais à quoi bon finir 8-8 au lieu de 7-9 ou 6-10? Ou même faire un cameo en séries alors qu’on a pas les atouts pour rivaliser avec les Patriots et Steelers de cette conférence. Ils vont grandir avec les essais et erreurs de Locker, et se bâtir une identité en attaque. Ils ont plusieurs joueurs capables de marquer le long touché explosif, à commencer par Chris Johnson mais aussi Kendall Wright, Kenny Britt, Nate Washington et Jared Cook. En défense, la perte de Cortland Finnegan est compensée indirectement par l’arrivée de Kamerion Wimbley, qui ajoute une force au niveau de la pression sur le quart adverse, laissant moins de responsabilité sur leurs jeunes CB’s. J’ai hâte de voir les développements de leur DL, qui comptait l’an dernier sur plusieurs jeunes joueurs qui ont bien fait (Jurrell Casey, Karl Klug). Mais cette équipe va faire un pas en arrière le temps que Locker prenne sa place et s’améliore.
20) Cincinnati (7-9, 3e place dans la AFC Nord): Décevant pour les fans des Bengals, mais le pire c’est que je pense qu’ils seront aussi bons, sinon meilleurs que l’an dernier. Mais leur calendrier sera pas mal plus exigeant, même si les Steelers et les Ravens ne sont peut-être pas aussi menaçants que l’an dernier. L’an passé, ils ont gagné 9 matches, tous contre de clubs de 2e ordre (Tennessee et @Seattle sont leurs victoires les plus impressionnantes). Cette année, ils ne jouent que 6 matches « faciles » (4 jambons et 2 mauvais), et tous ces matches (sauf un contre Oakland) sont avant le 21 octobre. S’ils ne sont pas 5-1 à ce moment, ils sont cuits avec une fin de saison brutalement exigeante. Sur le terrain, j’aimais bien l’ajout de Travelle Wharton, mais il est sorti pour la saison suite à une blessure. Il leur reste quand même un OL sous-estimée. J’ai hâte de voir comment A.J. Green va réagir à toute l’attention que les défensives adverses vont lui accorder, lui qui est la seule véritable menace explosive de l’équipe. Même les moins bonnes défensives sont capables de neutraliser UNE menace. Il faudra que les Bengals s’en trouvent une autre, et, contrairement à ce que je lis et j’entends un peu partout, je ne crois pas que ce soit leur attaque au sol, et que BenJarvus Green-Ellis soit nettement meilleur que Cedric Benson. Il va se rendre compte que c’était pas mal plus facile de courir avec le ballon quand toute la défensive avait peur du play-action, de Welker, Gronkowski, Hernandez et du reste de l’arsenal de Brady. Défensivement, il s’agit d’une unité solide, mais avec des lacunes dans la tertiaire. La définition pure d’un club moyen.
19) Carolina (7-9, 3e place dans la NFC Sud): Un choix populaire comme équipe qui va passer au prochain niveau cette année. Je vois plus une équipe qui n’avait pas de difficulté à marquer des points, mais qui n’était pas capable de stopper la course ni de mettre de la pression sur les quarts adverses, et ils n’ont rien fait pour régler ces deux lacunes. Vrai, si Newton lance 6-7 interceptions de moins, ça fait probablement la différence dans quelques matches. Vrai également que leur groupe de LB est nettement amélioré avec le retour de Jon Beason et l’arrivée de Luke Kuechly. Mais la ligne défensive est encore une des moins talentueuses de la NFL, ce qui rend la tâche de Beason et de Kuechly pas mal plus difficile. Et aucun de ces deux gars-là ne vas ajouter de la pression sur le quart adverse. Une chose qui joue en leur faveur, leur attaque au sol permettra de contrôler l’horloge, ce qui limite le niveau auquel leur manque de profondeur en DL est mis en évidence. Comme leur calendrier est beaucoup plus difficile que l’an dernier (8 matches contre des élites et aspirants), gagner un match de plus constitue un net progrès.
18) San Diego (8-8, égalité en 2e place dans leur division et pour le dernier rang donnant accès aux séries): En fait, il est peu probable que les Chargers soient moyens et gagnent 8 matches. Ils vont redresser leurs affaires et en gagner 10, ou encore abandonner, sachant que leur coach va se faire congédier, finir 5-11, et recommencer à neuf l’an prochain. C’est fort possible pour eux car leur calendrier incluent 5 matches contre des clubs de la présente catégorie, qui peuvent aller d’un bord comme de l’autre, et 5 matches contre des aspirants, clubs qu’ils peuvent battre s’ils jouent leur football des beaux jours. Mais l’assemblage de talent qu’ils avaient accumulé il y a quelques années s’est dissipé. Il reste un quart que j’aime beaucoup (Rivers) et qui rend tout le monde autour de lui meilleur. Une chance car il est entouré d’une ligne offensive inférieure et dont les bons éléments sont blessés, et d’un paquet de joueurs moins dominant que par le passé à toutes les positions : j’aime bien Antonio Gates, mais il ne domine plus comme avant. J’aime bien Malcolm Floyd, Robert Meachem et Eddie Royal, mais chacun est un bon 2e WR, pas un #1. Ryan Mathews peut performer, mais on ne le voit pas dominer un match comme les meilleurs RB’s le font. Même chose en défensive, beaucoup de joueurs intéressants (Phillips, Weddle, Jammer, etc…) mais personne qui empêche les coordonnateurs offensifs de dormir. Ils se sont quand même bâtis une belle profondeur sur la DL qui a pas mal de talent pour plusieurs vagues de joueurs différents frais et dispos, qui pourraient garder les Chargers dans plusieurs matches.
17) Buffalo (10-6, 2e dans l’est, 5e tête de série): Les Bills ne sont pas le « meilleur 2e » dans ma tête, mais ont d’excellentes chances d’accéder aux séries grâce à un calendrier très favorable qui inclus en plus des 2 matches chacun contre Miami et les Jets, plusieurs cadeaux comme Stl, Ind, Cle, Arz et Jacksonville. Ils ont le calendrier le plus facile de la ligue et pourraient être les Bengals de 2012. Sans compter sur une attaque sournoisement efficace qui retrouve son monstre à deux têtes dans le champ arrière (Jackson/Spiller) et une ligne offensive qui, avec peu de talent, réussi quand même à faire un travail adéquat. La grosse amélioration devrait venir en défensive, avec l’arrivée de Mario Williams et de Mark Anderson, le retour en santé de Kyle Williams, le développement de Marcel Dareus, et beaucoup de profondeur autant dans la tertiaire que dans le groupe de LB. Le seul bémol qu’il me reste quant à leur défensive, c’est que Dave Wannstedt a été promus comme coordonateur. J’approuve leur retour à un 43, mais Wannstedt a eu l’air dépassé à ses derniers tours de roue dans la NFL.
16) Seattle (9-7, 2e dans l’ouest): Russell Wilson, un feu de paille ou la plus belle invention depuis Doug Flutie? Difficile à dire. Normalement, je n’ai pas vraiment d’opinion sur les joueurs universitaires avant de les avoir regardés assez, mais Wisconsin est un club que j’adore et j’ai regardé 5 ou 6 de leurs matches l’an dernier. Wilson est un athlète (il a joué au baseball dans les filiales des Rockies), un gars très intelligent qui fait peu d’erreurs, à preuve, il détient le record de la NCAA pour le plus grand nombre de passes consécutives sans interceptions, et n’a lancé qu’une seule interception durant toute la saison…lors de sa première saison dans les rangs collégiaux, un exploit remarquable. Ce qui m’inquiète, c’est que la raison derriere cette statistique ne tiendra pas dans la NFL : souvent il regarde son premier receveur, s’il est couvert il court. Mais malgré ses habiletés athlétiques, il ne pourra pas dans la NFL s’échapper au sol aussi facilement. Ce n’est pas Cam Newton, Michael Vick, ou Vince Young. Prévoir beaucoup de sacks, qui va les placer en 2e et 3e et long, et leur offensive n’est pas bâtie pour ça.
Évidemment c’est un pari risqué pour Pete Carroll, mais pour le faire je suis convaincu que son niveau de confort est très élevé, surtout qu’il aurait été tellement facile et logique de se tourner vers Matt Flynn, qui n’a pas mal fait. Car les Seahwaks ont tout le reste pour gagner maintenant : une ligne offensive physique (surtout si Russell Okung est enfin en santé), un bon groupe de porteurs, et une défensive multiple, versatile, physique et performante. J,aodre cette unité, même s’il n’y a pas beaucoup de profondeur. Elle leur a permis l’an dernier de se payer des victoires de qualité, particulièrement contre Baltimore et contre Philadelphie. Les blessures chez les receveurs vont peur, mais c’est un groupe avec de la profondeur, même sans leur #1 Sidney Rice, ils ont des Golden Tate, Braylon Edwards (s’il fait le club), Ben Obamanu, Deon Butler et surtout Doug Baldwin, qui peuvent tous jouer dans cette ligue et survivre quelques semaines avec une attaque au sol conservatrice et une défensive solide.
15) Denver (8-8, égalité en 2e place dans leur division et pour le dernier rang donnant accès aux séries): Je suis tenté de monter un peu les Broncos avec la belle performance offensive de dimanche contre les 49ers, mais je rester sur ma première impression. Car la raison pour laquelle je les place si bas est une question de familiarité. Peyton Manning est une créature d’habitudes, de rythme, de « timing ». En 2008, il avait manqué tout le camp suite à une blessure au genou, et il a connu la pire demi-saison de sa carrière, le temps qu’il retrouve son fameux « timing », malgré le fait qu’il opérait à ce moment avec des receveurs avec qui il était très familier. Je prends donc le pari que le début de saison sera difficile. Surtout que le calendrier de début de saison est brutal, les 8 premiers matches incluent Pittsburgh, New England, New Orleans, Houston et Atlanta. Je ne serais pas surpris d’y voir les Broncos 2-6 ou 3-5, ayant l’air piteux, puis finir l’année en force et faire du grabuge en séries. Car Peyton peut compter sur un duo de receveurs dynamiques et forts différents l’un de l’autre, deux TE intéressants, une OL fiable. Je ne suis pas convaincu par Willis McGahee, mais il m’a fait mentir par le passé. Défensivement, la perte de Brodrick Bunkley fera très mal, puisque c’est lui qui rendait la défensive contre la course potable. J’ai bien peur que sans lui, Peyton passe pas mal de temps avec une casquette sur la tête pendant que les autres équipes courrent à volonté contre la défensive des Broncos. C’est le casse-tête de Jack Del Rio, leur nouveau coordonateur défensif, et ça m’inquiète un peu : quand il a laissé les rennes de la défensive à Mel Tucker, les Jags se sont améliorés…motivateur, meneur d’homme et homme de structure, oui. Un grand stratège et maître des X’s et des O’s, j’en doute. Et voilà que D.J. Williams, leur meilleur LB, est suspendu…
Fait inusité, l’autre addition des Broncos c’est Tracy Porter, qui jouera comme CB à l’opposé de Champ Bailey. Le même Porter qui a intercepté Peyton pour sceller la victoire des Saints au Superbowl XLIV. Petit monde…
14) Dallas (7-9, 3e place dans l’est): Beaucoup de « star power » avec les Cowboys. Mais quand une bonne partie de ce « star power » est à l’infirmerie et que le reste de l’équipe manque dramatiquement de profondeur, ça peut faire dur. Déjà privés de Jason Witten, Dez Bryant et Miles Austin, voilà que Jay Ratliff est blessé pour quelques semaines. Je demeure optimiste, car Rob Ryan a enfin les chevaux dans la tertiaire dont il a besoin pour opérer sa défensive, avec Brandon Carr et Morris Claiborne comme CB’s. S’ils font le travail, Ryan pourra blitzer plus pour aider DeMarcus Ware à mettre encore plus de pression. Si c’est le cas, les Cowboys seront peut-être plus conservateurs qu’on a l’habitude en attaque, question de ne pas trop exposer une ligne offensive qui a ses limites et un Romo qui a le don de s’effondrer quand ça compte vraiment. Vous remarquerez que j’ai prévu une pire fiche que les 4 clubs que je classe moins bons. C’est à cause de leur calendrier, un des 2 plus difficiles de la NFL. Un seul match contre un jambon (Cleveland), seulement 3 contre des clubs du groupe « mauvais », mais deux de ces 3 sont les Redskins, qui ne font jamais de cadeaux aux Cowboys. Donc une saison complète sans vraiment de pause dans le calendrier, il faudra une machine bien huilée et en santé, et en ce moment les Cowboys ne sont ni l’un ni l’autre.
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